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Sensibilisation aux premiers secours

dimanche 5 mars 2006, par Christophe Lhardy

L’ASC organisait Mercredi 1er mars une séance de sensibilisation aux premiers secours, animée par le capitaine Dumillard, chef du centre des Sapeurs pompiers de Courdimanche assisté de deux sergents formateurs en premier secours. Retrouvez les quelques principes de base du secourisme . 16 personnes dont 2 enfants ont participé à cette séance

Le principe général est de faire le premier PAS , pour Protéger, Alerter, Secourir

Première étape : protéger la victime

Le capitaine Dumillard

Protéger le blessé, écarter les autres joueurs, protéger les autres enfants de la vue, les occuper pour dédramatiser la situation. Finalement, le mieux est de les renvoyer au vestiaire accompagné d’un parent.

Rassurer la victime, la couvrir avec une couverture, Ne ne pas faire boire (en cas de suspicion de fracture, surtout dans les cas d’hémorragie), même si elle le demande.

Chercher à qui déléguer : un secouriste, un médecin...
rester calme : la panique est contagieuse et peut occasionner un suraccident.

Deuxième étape : Alerter

La précision et la qualité des informations que vous donnerez en appelant les secours sont très importants pour assurer une bonne prise en charge.

Appeler le bon numéro :

  • 15 problème sanitaire (blessé) SAMU Le SAMU enverra le cas échéant les pompiers ou le SMUR (secours médicalisé d’urgence)
  • 18 pompiers : problème de feu
  • 17 police : problèmes de violence
  • 112 numéro européen qui appelle le 15 du pays (fonctionne également sur un portable sans puce ni crédit).S’il y a un problème de saturation du réseau, appeler le 112 qui est prioritaire.

Les informations à communiquer :

  • le numéro depuis lequel on appelle
  • l’adresse précise : numéro dans la rue, particularités d’accès (ce ne sont pas toujours les pompiers les plus proches qui interviendront) ne pas oublier d’indiquer la ville, il y a parfois des rues de meme nom dans plusieurs villes.
  • décrire la situation : qui est la victime (sexe, âge...), circonstances de l’accident, décrire ce qui a été fait depuis l’accident.
  • évaluer selon la situation la gravité en se servant des indications données ci dessous pour savoir exactement ce qui est nécessaire.

Troisième étape : secourir

Les principes de base

Il s’agit là de conseils de base pour savoir à quel type de blessure on a affaire et quelle attitude adopter. Dansles cas les plus graves, certaines manipulations ne peuvent être pratiquées que par une personne formée aux gestes (massage cardiaque, respiration artificielle).

 En cas de malaise poser les questions :

  • est ce la première fois
  • est ce que ça dure longtemps ?

 Chocs à la tete,
s’il y a malaise, il faut vérifier si la victime est consciente (répond de façon cohérente) si la perte de conscience dure plus de 5 mn, le signaler.
Une fracture du crâne grave entraine des mouvements incohérents, ou des propos incohérents
Les plaies au crane saignent beaucoup mais cela ne présente pas de caractère de gravité particulière

 Chocs au thorax
Une fracture d’une cote entraine une difficulté à respirer et une douleur importante lors de l’inspiration. Il faut alors mettre la victime en poistion assise et ouvrir largement ses vêtements pour favoriser la respiration.Les factures dues à des chocs sur le coté sont en général plus grave que de face : elles peuvent entraîner une perforation d’un poumon

Les membres

Rappels anatomiques

Une fracture entraîne une forte douleur, et une immobilisation : la victime ne peut plus bouger le membre fracturé. il peut y avoir également un hématome, coloration de la peau.

Ne pas bouger la victime : le déplacement des os fracturés pourrait percer une artère ou la compresser. Couvrir la victime : si elle a froid, elle va trembler et augmenter ainsi la douleur et risquer d’aggraver les traumatismes. Eventuellement, caler le membre avec des vêtements sans le bouger, en utilisant les cavités naturelles.
la fracture ouverte se produit lorsque l’os a atteint la peau et l’a lésée. Deux risques : aggravation et infection
La fracture multiple (ouverte ou fermée) doit être traitée de la même façon

Les articulations

  • la luxation : un os sort de son logement. C’est spectaculaire, mais relativement peu grave. Ne surtout pas tenter de replacer la tête de l’os à sa place : il y a un risque de froisser les ligaments qui entourent l’os. Tenter d’immobiliser les membres en comblant les creux naturels avec un vêtement.
  • L’entorse : un ligament entourant une articulation a été distendu. ON peut déplacer la victime mais sans prendre appui sur le membre avec une entorse. Dans le cas d’un pied : enlever la chaussure, mettre de la bombe a froid (de la glace enroulée dans un tissu, mais jamais à même la peau qui pourrait geler)
  • L’entorse avec arrachement osseux ne peut pas être détectée facilement, mais se soigne bien.

La colonne vertébrale
En cas de choc aux vertèbres cervicales : ne surtout pas bouger la victime. Il y a un risque d’aggraver une fracture ou d’entraîner une paralysie.
Parler avec la victime en se plaçant en face (pour qu’elle ne bouge pas la tête) immobiliser la tête avec de vêtements ou la maintenir en la tenant par les mains au niveau des oreilles. Lui demander d’identifier la zone de douleur : en haut (cervicale) milieu (dorsales) ou en bas (lombaires). Vérifier que la motricité existe toujours pour détecter une éventuelle paralysie (demander de tout petits mouvements)
En cas de doute : ne rien faire et attendre les secours. Maintenir cependant le contact verbal avec la victime.

Les hémorragies
Distinguer le simple saignement de l’hémorragie. L’hémorragie entraîne une perte de sang très importante.
Elles nécessitent des gestes spécifiques qui ne peuvent être acquis que lors d’une formation spécifique
le saignement de nez : simplement comprimer la narine qui saigne
Si on utilise la main pour comprimer un saignement, vérifier que l’on n’a pas de plaie pour éviter une transmission de maladie.

Le malaise cardiaque
Vérifier la conscience, chercher à caractériser la douleur pour pouvoir la décrire aux secours : sensation de coup de poignard, serrement...
Si la victime a du mal a respirer : la mettre en position semi assise
dans tous les cas : appeler les secours au plus vite. Si le cerveau n’est plus irrigué, le risque vital est important à partir de 3 minutes, et les chances de survie sont moindres après 8 minutes.

Intrusion d’un corps étranger
Si un corps étranger (bois, métal) a pénétré le corps de la victime, ne surtout pas essayer de l’enlever.
Si le corps est entré dans le ventre, allonger la victime et surélever ou fléchir les jambes (cela détend les abdominaux et réduit la douleur)
Eviter de couvrir avec une couverture lourde qui pourrait enfoncer encore plus le corps étranger.

Choc aux parties génitales
Inciter à consulter : les conséquences sur la fertilité doivent être prises en compte.

Aller plus loin ?

Ces quelques conseils sont le ba-ba du secourisme, mais pour pouvoir réellement sauver une personne en danger, en particulier si l’on est assez isolé, le mieux est de connaitre les gestes et de savoir les pratiquer. De nombreuses organisations proposent des formations aux premiers secours (AFPS) qui durent de 10 à 12 h et permettent d’intervenir plus sûrement. Renseignez vous.
De son côté, l’ASC réfléchit également à l’organisation d’un stage de secourisme, affaire à suivre donc.